Résonances
Exposition du 7 juillet au 24 août
Château de Gisors
Ce sont les caractéristiques du château lui-même qui nous ont menés à évoquer trois problématiques universelles et persistantes : la puissance guerrière, l'emprisonnement, l'accumulation des richesses, tous trois étant en même temps des moyens et des effets du pouvoir. La puissance guerrière est représentée par le donjon, architecture exclusivement militaire qui servait à protéger, mais surtout à affirmer un pouvoir : son érection au sommet d'une butte en atteste, symboliquement par sa visibilité et stratégiquement par son inaccessibilité. S'appuyant sur ce pouvoir militaire, se dresse la tour du prisonnier représentant le pouvoir judiciaire. Face au hiératisme de ces pouvoirs, le prisonnier affirme son humanité en historiant les murs de sa prison, comme de siècle en siècle l'ont fait soldats, adolescents, touristes et amoureux au travers de graffitis plus ou moins élaborés. Quant aux souterrains, s'ils ont protégé les habitants des bombardements pendant la dernière guerre, ils ont été conçus essentiellement comme "magasins" : ils représentent pour nous l'ambivalence de l'économie, qui thésaurise pour certains, en affamant les autres. Le parc, magnifique espace ouvert, est clos par d'immenses remparts. Seules les portes proposent une issue ou un rêve de liberté. En travaillant de façon collective sur les symboles de ce lieu, nous mettons en évidence ces problématiques par nos propositions plastiques.
Avec le
concours
de la ville de
Gisors

"Créer, c'est aussi difficile que d'être libre".

ELSA Triolet
l'exposition